Ce samedi 2 mars, j’avais rejoint sur la place de la République, la Confédération paysanne qui avait invité les citoyens à marquer leur solidarité avec leurs valeurs (agroécologie, respect du vivant, rejet de l’intensif, respect des populations paysannes dans les divers « Sud »).
Cela permettait aux citoyens de venir marquer leur appui à ces valeurs,
loin des démonstrations de force des autres syndicats.
Il y avait là plein de joie de vivre et d’espoir malgré cette pluie
têtue qui persiste depuis des mois dans les champs de nos paysans. On y trouvait des témoignages, des conférences, des stands d’information….Plein d’ouverture, et à la clef une superbe fanfare de paysans!
Parmi ces milliers d’échanges j’ai eu confirmation de l’ampleur de la crise :
100 000 fermes ont disparu en 10 ans et la tendance va s’accélérer, entre les règles de la PAC que nos divers collectifs n’ont pas réussi à faire changer, et le départ en retraite de la moitié des agriculteurs actuels. Les fermes se concentrent en nombre et s’étendent en hectares…
Dans un atelier sur l’eau il a été rappelé notamment :
que dans les bassines, ce n’est pas de l’eau de pluie qui est « simplement » récoltée, mais bien l’eau des nappes phréatiques qui est pompée au détriment des voisins et de nos enfants, pour être stockée ensuite dans ces bassins géants qui n’ont rien de naturel, rien d’utile, mais destinés à un petit nombre « d’exploitants », mot terrible qui traduit la violence infligée à nos terres.
Que 60 % de l’eau qui sort de ces mégabassines sert…. non pas à faire germer notre alimentation, mais bien à faire pousser le maïs, lui-même destiné à l’élevage pour assurer la production de nos biftecks industriels… Et comme ce maïs est lui-même pauvre en protéines, on ajoute du soja importé d’Amérique Latine et principal responsable de la déforestation.
Pendant que 94 % des agriculteurs aujourd’hui fonctionnent SANS irrigation (par des pratiques d’adaptation des cultures et de couverture des sols)
Et comment lutter contre les fausses évidences? Par exemple la rumeur qu’un certain syndicat aime à répandre, selon laquelle l’agriculture industrielle est la seule à même de nourrir la planète ?
La FAO dit exactement le contraire (les études menées vérifient que l’agriculture paysanne est capable de nourrir tout le monde).
Rappelons-nous qu’à ce jour, 75 % de l’alimentation provient de seulement 25 % des terres, celles qui sont cultivées par les agriculteurs paysans !
@ethiquable
L’agro-industrie quant à elle, à coup de pesticides et de suicides, peine à assurer les 25 % restants de nos aliments, en accaparant les 3/4 des terres disponibles !!
Alors, que faire à notre niveau ??
Agir sur les 4 piliers de l’action citoyenne:
S’informer, Débattre, se transformer, voter !!!